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NOMINATION DES MEMBRES DU HCRRUN : Un membre de la PCJV se prononce!

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Bernard BOKODJIN, secrétaire exécutif adjoint de la Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV) donne son point de vue suite à la nomination des membres du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Mme Awa Nana Daboya, M. Wiyao EVALO et Mme AHIANYO KPONDZO Claudine, ont été nommés Haut Commissaires le mercredi 24 décembre 2014 par le chef de l’Etat togolais. Selon M. BOKODJIN, après la publication du livre blanc et la nomination des membres du HCRRUN, l’étape suivante serait l’opérationnalisation de cette institution

et  la création du comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations, comme l’indique la recommandation 58 du rapport de la CVJR.

Le secrétaire exécutif adjoint de la PCJV rappelle que le décret portant création du HCRRUN a été pris en mai 2013 et révisé le 03 avril 2014  et que 20 mois se sont écoulés entre le décret et la nomination des membres. De ce fait, M. BOKODJIN profite pour attirer l’attention du Gouvernement sur l’urgence de la prise en charge des victimes en situation de précarité comme le stipule le livre Blanc ; ce qui permettrait de décrisper la situation socio politique très tendue dans le pays.

Occasion aussi pour ce dernier de lancer  un appel au gouvernement pour la mise à disposition du HCRRUN, du fonds d’aide à la réconciliation et un budget autonome afin que le programme de réparation soit effectif et surtout pour que cette institution soit réellement indépendante comme l’exige la recommandation 57 de la CVJR. Sans cette autonomie financière, les trois membres du HCRRUN ne sauraient relever le défi de la réconciliation qui se dresse devant eux. Il est nécessaire de renforcer ces Hauts Commissaires de techniciens non seulement compétents, mais aussi imprégnés de l’enjeu du processus de justice transitionnelle au Togo.

Aux membres du HCRRUN nommés, les citoyens togolais, soucieux d’un climat sociopolitique apaisé et durable dans leur pays, les exhortent à se départir de leurs accointances politiques pour rester impartial, et faire preuve de citoyenneté, et d’indépendance face aux enjeux de la réconciliation. La CVJR a tracé un chemin, aux citoyens, médias, gouvernement, organisations de la société civile... de faire leur part pour tendre vers une réconciliation véritablement durable.

 

Courage aux commissaires et vivement, que le processus de justice transitionnelle aplanisse le chemin de la réconciliation entre les fils et filles du Togo.