PLATEFORME CITOYENNE JUSTICE ET VERITE

20 ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ENGAGEES DANS LE PROCESSUS DE JUSTICE TRANSITIONNELLE AU TOGO

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Photo de famille des Volontaires de la Paix de la PCJV
Opérationnalisation du Mécanisme d'Alerte Précoce avec l'appui de l'Union Europénne, lors de la Présidentielle de 2015 au Togo
Débat public sur le Processus de Réconcilation en lien avec la Décentralisation
Activité organisée par la PCJV en 2016-Vue partielle des participants
Personnes Ressources lors du Forum National sur le Processus de Justice Transitionnelle en 2014
La PCJV est la cheville ouvrière de cette activité

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UN MECANISME D’ALERTE PRECOCE, POUR UNE PRESIDENTIELLE SANS VIOLENCE AU TOGO: la PCJV et le CACIT forment des coordonnateurs régionaux

La Plateforme Citoyenne Justice et Vérité (PCJV)et le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo(CACIT)ont à travers une synergie d’actions, mis en place un mécanisme pour prévenir et gérer les germes de conflits susceptibles de dégénérer avant, pendant et après la présidentielle d’avril 2015 au Togo. Entre autres préparatifs pour l’opérationnalisation effective du Mécanisme d’Alerte Précoce, sont inscrites les formations de différents acteurs impliqués dans le processus.

A cet effet, quinze (15) Coordonnateurs Régionaux (CR) identifiés dans 10 villes sur toute l’étendue du territoire national, ont été outillés les 23 et 24 février dernier sur les moyens de prévention et de gestion des conflits en période électorale.

A l’issue des deux jours de travaux,  Mme DJONDO Essénam, coordonnatrice de la Zone Vogan-Aného,nous fait le point du  contenu de la formation.

Quel est l’objectif assigné à cette formation  par les organisateurs?

Mme D.E :Durant deux jours, le CACIT  et la PCJV nous ont réunis à l’Hôtel Mémorial afin de nous former sur les méthodes d’identification et de gestion des germes de conflits avant, pendant et après la présidentielle de 2015 au Togo. Notre travail ne se limitera pas à cela, mais consistera aussi à former et manager des volontaires de la paix, avec qui nous aurons à travailler sur le terrain. La formation des coordonnateurs régionaux était donc primordiale et ne constitue que l’étape première d’une série de formation des acteurs impliqués dans le bon déroulement du processus électoral en cours.

Une panoplie de communication durant ces deux jours parait-il?

Mme D.E : En effet, nous avons été amenés à embraser plusieurs thématiques spécifiques en relation avec la principale. De la typologie des actes de violence durant les périodes électorales au Togo, leurs causes, acteurs et moyens de prévention, de l’utilisation d’un mécanisme d’alerte précoce en tant qu’outil de prévention des conflits, les enjeux, défis et opportunités liés à la présidentielle de 2015 au Togo, autant de communication qui nous ont édifiés à plus d’un titre. Cela nous a mis dans le bain du travail qui nous attend sur le terrain, et qui passe donc par le dispositif de collecte, d’analyse et de gestion de l’information durant cette période sensible qu’est un processus électoral.

Vous aviez parlé des Volontaires de la Paix (VP), quel sera leur rôle dans le mécanisme?

 Mme D.E : Les Volontaires de la Paix (VP) représentent un groupe de personnes qui vont nous assister dans notre travail. Ils seront nos yeux et nos oreilles au sein de la population, car le coordonnateur seul ne peut couvrir toute la zone, il a nécessairement besoin de ressources humaines.

Sont-ils choisis au hasard ?

Mme D.E : Surement pas, le VP doit être une personneimpartiale, intègre, objective, crédible, indépendante  vis-à-vis des partis ou obédiences politiques. Il doit avoir le sens de l’initiative et de l’anticipation pour aller à l’information. Le VP doit impérativement avoir une très forte capacité à travailler en équipe et sous pression sans perdre de vue son sens d’organisation  du temps sur la base des objectifs préfixés. Il est aussi important que le volontaire ait une bonne maîtrise des nouvelles technologies de l’information.

Quelle stratégie adopteriez-vous, une fois déployé?

Mme D.E : Il nous faudra dores et déjà instaurer une très bonne collaboration et, avec les volontaires, et avec les autorités et les personnes influentes de notre zone de couverture. Ceci sous-entend bien évidemment que nous avons préalablement délimité la zone en question, repéré et répertorié les zones à risque. Après cela, il nous sera plus facile de contrôler les faits dans les zones identifiées de par les informations que le VP nous fournira étant donné que nous serons en permanente communication.

Le Mécanisme d’Alerte Précoce du CACIT/PCJV, de quoi s’agit-il concrètement ?

Mme D.E :C’est un long circuit qui rassemble plusieurs acteurs. Le VP, une fois l’information collectée la fait parvenir par mail, message ou par un appel. Au coordonnateur régional maintenant, de vérifier la véracité des faits rapportés, avant de tenir informé les analystes du village électoral qui est le siège des deux structures par le biais de la plateforme internet, ou appelant tout simplement. Il faut aussi préciser qu’une rumeur peut aussi être envoyée à la base, l’essentiel est qu’elle soit rapportée comme telle. L’information est alors reçue et analysée dans un contexte plus général par des analystes. Les résultats issus des analyses sont rapportés à  la coordination, et de celle-ciproviennent les décisions par rapport aux moyens de prévention ou de résolution appropriés du conflit. Mais il est important de le préciser, pourles situations nécessitant une intervention d’urgence, les CR et VP sont mandatés pour agir de façon autonome tout en informant le village électoral.

Votre appréhension de la mission qui est la vôtre?

 

Mme D.E : De par mes expériences dans le domaine, j’avoue que cette mission ne sera pas du tout facile mais de par notre détermination et notre volonté de contribuer à la paix dans notre pays le Togo, nous donnerons le meilleur de nous-même, afin que le processus électoral en cours se passe de manière apaisée et sans violence.

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